
La presse kinoise de ce lundi s’intéresse à la rentrée parlementaire de septembre 2025 à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Conformément à la Constitution du 6 février 2006, remaniée en janvier 2011, les députés nationaux et les sénateurs reprennent, ce lundi, le chemin du Palais du Peuple pour participer à l’ouverture solennelle de la session ordinaire de septembre 2025, écrit Le Phare. Bien que réputée budgétaire du fait que l’examen et l’adoption de la loi de finances du prochain exercice constituent la principale matière inscrite à son calendrier, cette session risque, selon ce quotidien, de connaître de fortes turbulences sur le plan politique, susceptibles de prendre le dessus sur son déroulement, y compris sur la matière principale qui lui est consacrée.
Sur le même sujet, Infos 27 souligne que l’Assemblée nationale et le Sénat, censés incarner la stabilité institutionnelle, vacillent, leurs bureaux étant contestés par des pétitions de destitution. Ce portail note que Vital Kamerhe, tout comme Jean-Michel Sama Lukonde, se retrouvent dans le viseur de leurs propres collègues, sur fond d’accusations d’opacité, d’inaction et de mépris. Il estime que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, qui avait appelé huit jours plus tôt à une session « sereine » et recentrée sur les priorités nationales, se voit désormais contraint d’endosser le rôle d’arbitre suprême. Car derrière les chiffres d’un budget attendu, c’est l’équilibre fragile de l’Union sacrée et la capacité du pouvoir législatif à remplir son rôle qui sont en jeu.
Selon Référence Plus, le danger est d’autant plus grand que Vital Kamerhe n’est pas un simple président d’Assemblée. Ce quotidien rappelle qu’il est un allié de longue date du chef de l’État, et que son retrait précipité de la course présidentielle de 2018, au nom de l’unité, avait permis l’ascension de Félix Tshisekedi. Depuis, révèle ce tabloïd, Vital Kamerhe s’est voulu pilier et stratège de la coalition au pouvoir, et le voir vaciller reviendrait à fissurer le socle même de la majorité.
Déjà forte de plus de 240 signatures, rapporte Le Potentiel, l’initiative des pétitionnaires traduit un malaise profond au sein de l’hémicycle du Palais du Peuple. Si le Sénat semble, pour l’instant, à l’abri de tels remous bien qu’une pétition ait également été initiée contre Sama Lukonde, comme le fait remarquer ce portai, le climat institutionnel demeure fragile. Conscient de cette tension, ajoute ce quotidien, le Président de la République a convoqué une réunion des institutions et invité le Parlement à se recentrer sur des « objectifs précis », au premier rang desquels figure la quête de paix dans l’Est du pays. Mais ces appels à la responsabilité n’ont pas suffi à calmer l’ardeur des élus, déterminés à sanctionner leurs présidents de bureau, ouvrant ainsi la voie à une rentrée politique sous haute tension, précise Le Potentiel.
Congo Nouveau souligne que le patron du parti présidentiel tenterait d’éviter que l’UDPS ne soit directement associée à cette pétition, tout en laissant d’autres acteurs remettre en cause l’autorité de Vital Kamerhe à l’Assemblée nationale.
Repris dans les colonnes du journal Le Quotidien, le député national Didier Okito exhorte ses camarades à faire preuve d’unité et à se focaliser sur les problèmes qui déchirent le pays, afin d’y apporter des solutions.
Entre-temps, révèle AfricaNews, un groupe de députés soutenant le président de la Chambre basse a également été constitué. Qui de ces deux factions prendra le dessus, s’interroge cet hebdomadaire, estimant que cette question est cruciale et que seules les heures à venir nous apporteront une réponse appropriée. D’après les échanges, poursuit AfricaNews, il se pourrait que Vital Kamerhe soit amené à s’exprimer sur cette motion qui plane au dessus de lui.
La Rédaction