
La Ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat Marie Nyange Ndambo a pris activement part ce lundi 22 septembre 2025 à New-York, à un dialogue de haut niveau sur les peuples autochtones et les communautés locales. Ce rendez-vous organisé par la Fondation “Ford” en marge de la 80 ème Assemblée des Nations Unies, visait a renforcer l’engagement des Etats, et securiser les terres de ces protecteurs essentiels des forets.
Lors de sa prise de parole, Marie Nyange Ndambo a réaffirmé la volonté de son pays la RDC, de protéger les peuples autochtones. “Face à la marginalisation, aux déplacements forcés et à la perte de leurs terres ancestrales, le Gouvernement mise désormais sur des réformes ambitieuses, fondées sur une politique nationale et une loi d’aménagement du territoire”, a-t-elle fait savoir.
En République Démocratique du Congo, les Mbuti, Twa et Aka, considérés parmi les populations les plus fragiles du pays, continuent de subir pauvreté, stigmatisation et exclusion. Leurs espaces de vie sont régulièrement menacés par des projets de développement, des zones protégées ou l’application de lois modernes qui ne tiennent pas compte de leurs réalités.
Pour inverser la tendance, la RDC a engagé depuis 2020 des réformes majeures. Deux instruments constituent aujourd’hui les piliers de cette dynamique. Notamment la Politique nationale de l’aménagement du territoire (adoptée en 2020), qui garantit l’accès des communautés locales à la terre et aux ressources naturelles, intègre la dimension genre et renforce leur participation dans la gestion du territoire. Elle prévoit également un zonage clair, des plans harmonisés et la mise en place d’un Observatoire national pour surveiller l’utilisation du sol.
La Loi sur l’aménagement du territoire (votée en juillet 2025), apporte un cadre juridique moderne. Elle reconnaît les droits fonciers des peuples autochtones, impose le consentement libre, préalable et éclairé en cas de délocalisation et protège leurs biens culturels, spirituels et intellectuels.

“Ces réformes visent à résoudre le problème fondamental du manque de prise en compte des besoins des communautés locales et autochtones dans l’occupation forestière”, a déclaré la Ministre Marie Nyange.
Selon elle, l’État Congolais entend sécuriser les espaces vitaux des peuples autochtones pygmées et des communautés locales, tout en protégeant les terres destinées à la transhumance.
La Ministre Congolaise de l’Environnement Marie Nyange a egalement insisté sur la nécessité d’un développement équilibré et inclusif : “Il ne s’agit plus seulement de gérer l’espace, mais de le faire en intégrant pleinement les droits et les aspirations des peuples autochtones”.
Par ailleurs, l’article 4 de la loi de 2025 sur l’aménagement du territoire consacre une avancée notable en reconnaissant les peuples autochtones pygmées comme parties prenantes essentielles de la mise en œuvre de la Politique nationale d’aménagement du territoire.
Avec ces réformes, la RDC espère concilier développement économique, justice sociale et préservation de l’environnement, tout en renforçant la résilience des communautés autochtones et locales
Serge Makoro