
Mobutu : “Une Vie, Un Destin”, cest le thème d’une exposition annoncée du 16 au 30 octobre 2025 au Musée National de Kinshasa, par l’ancien Ministre de l’Agriculture, fils du defunt Président Mobutu, Nzanga Mobutu, sur son compte “X”.
Cette initiative est loin de trouver l’unanimité au sein même de la famille biologique de l’ancien Chef de l’Etat.
Dans une correspondance officielle signée par Mobutu Nzanga Zebai Joseph, fils du Maréchal, une frange de la famille Mobutu exprime son opposition à cette initiative, qu’elle juge unilatérale et non autorisée.
Selon le document dont une copie est parvenue à la rédaction de totaleinfo.cd, l’exposition serait organisée au nom de la famille Mobutu, autour de l’effigie, des objets personnels et du patrimoine symbolique du défunt Chef de l’État sans concertation préalable ni validation de la famille.
“Il s’agit d’un patrimoine moral et historique dont la gestion engage la mémoire collective du peuple congolais, mais aussi le respect dû à sa famille biologique”, souligne Mobutu Nzanga Zebai.
La lettre dénonce aussi le risque de confusion et d’exploitation financière de l’image du Maréchal, notamment par des appels à contribution lancés sans cadre officiel ni transparence. Une telle démarche a en croire ces heritiers, porterait atteinte à la dignité posthume de l’ancien Président et pourrait nourrir des divisions contraires à l’esprit de la cohésion nationale qu’il a toujours défendu.
“Le Maréchal Mobutu demeure une figure majeure de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale”. Il serait paradoxal qu’une exposition prétendant promouvoir ces valeurs soit organisée dans un contexte familial marqué par la division », poursuit la correspondance.

Ainsi, ces membres de la famille Mobutu exige la suspension immédiate de cette exposition, en attendant l’établissement d’un cadre formel de concertation familiale. Ces derniers insistent que toute initiative future portant sur l’héritage moral, matériel et symbolique du Maréchal soit le fruit d’un consensus familial clair et documenté.
La correspondance a été transmise pour information à plusieurs hautes autorités de l’État, dont le Président de la République, la Première Ministre, le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, ainsi que les ministres de la Culture et de l’Aménagement du Territoire.
Serge Makoro