
La Première Ministre, Judith Suminwa, a pris part, à la cérémonie de présentation officielle du Rapport national sur l’égalité des sexes en République Démocratique du Congo, organisée par le ministère du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, avec l’appui de l’ONU Femmes.
Ce document basé sur les objectifs du développement durable (ODD) révèle les efforts que le pays doit fournir afin de parvenir à l’égalité entre femme et homme.
Ce rapport préconise d’intensififier la vulgarisation et la sensibilisation des textes légaux et réglementaires, combler le gap dans le système éducatif pour renforcer l’égalité des sexes et en tirer pleinement profit, corriger les désavantages socioéconomiques des femmes, promouvoir l’autonomisation et la participation des femmes par l’alphabétisation et faire des statistiques sur le genre une priorité dans la collecte de des données.
Pour Modeste Nyembo Kakanda, Coordonnateur de l’Observatoire congolais de développement durable (OCDD), ce rapport s’inscrit dans le cadre du suivi et examen des ODD que le pays est appelé à atteindre d’ici 2030. Et l’égalité des sexes est une question transversale, car elle touche plusieurs secteurs de la vie, notamment l’emploi, la santé maternelle et l’éducation.
Saisissant l’occasion, Arlette Mvondo, Représentante a.i de l’ONU Femmes en RDC, a fait un plaidoyer devant la Première Ministre en faveur d’une loi sur les statistiques relatives au genre, avant d’annoncer qu’ONU Femmes lancera dans les prochains jours un baromètre genre des ODD qui se veut un instrument dynamique, évolutif et complémentaire des analyses faites.
Dans son adresse, la Première Ministre a rappelé que le principe de l’égalité entre les sexes est inscrit dans la Constitution de la RDC, qui stipule que les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme et assure la protection et la promotion de ces droits.
Elle a, par ailleurs, souligné que le Gouvernement de la République a déjà mis en place un éventail de réformes et de mesures basées sur des textes légaux et réglementaires pour favoriser et promouvoir la participation des femmes à l’activité économique et politique. C’est le cas de la révision du Code de la famille qui a permis d’élaguer plusieurs dispositions qui discriminaient les femmes, ou encore la loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité.
Pour Judith Suminwa, ce document présenté par l’OCDD, constitue un outil non seulement de prise de décision, mais surtout de prise de conscience de l’ensemble des citoyens de ce pays, les politiques ainsi que les représentants du peuple. Dans une démarche de leadership participatif, elle lance un appel pour l’appropriation de ce rapport.
Julio Kaluvanda