
Depuis quelques jours, il s’observe une baisse des prix des produits de consommation due au raffermissement du francs congolais face au dollar américain. A Kinshasa, les principaux produits de base ont vu leurs prix baisser de façon satisfaisante. Il s’agit notamment des produits comme le sucre, le ciment, le haricot, la boîte de tomate, les cossettes de manioc, le lait, le maïs, l’huile végétale pour ne citer que ceux-là, entraînant ainsi un soulagement des populations.
Au rond-point Ngaba, où affluent vendeurs et acheteurs des biens de consommation de première nécessité, le maïs a connu une baisse sensible. Un sac de 50 Kg, en provenance du Kongo central, se négocie désormais à 170.000 contre 230.000 FC quelques jours plus tôt. La mesurette (ekolo) est passée de 3 500 à 2 200, voire 2.000 Fc. e son côté, le sachet de sucre se vend désormais 15.500 ou 15.000 contre 18.000 Francs congolais, peu avant le raffermissement du franc congolais, la monnaie nationale.
Un sac de riz de marque Lion de 25Kg, qui se vendait auparavant à 65.000 Fc, coûte désormais 55.000 Fc. Dans l’entretemps, le sac de semoule qui se vendait à 65.000, se négocie désormais à 49.000 FC ou 47.000 fc, selon les marques.

Interrogée à ce sujet, Gisèle Nsonsa, une vendeuse rencontrée au marché rond-point Ngaba, jeudi 2 octobre, s’en réjouit. Elle affirme que cette baisse soulage les familles qui voient le panier de la ménagère s’améliorer au fil des jours. Toutefois, elle exige au gouvernement la prudence pour ne pas occasionner la spéculation sur ces produits. « Je pense que c’est une bonne chose de constater que les prix de certains produits connaissent une baisse. Que le Gouvernement continue sur cette lancée parce que c’est la conséquence de la baisse du taux du dollar. C’est pourquoi, nous exhortons le Gouvernement de faire de la lutte contre la vie chère son cheval de bataille. Mais aussi et surtout d’ouvrir l’œil, et le bon pour que des commerçants véreux ne viennent pas profiter de cette embellie, pour que créer la surenchère et la spéculation sur les biens qui connaissent des baisses », a souligné cette vendeuse.
Par ailleurs, au marché Zigida, situé dans la commune de Kinshasa, un vendeur confirme que dans sa boutique, les prix de plusieurs produits ont baissé à cause de la chute du dollar. Il a notamment cité le sac de riz BB qui se vendait jadis à 65.000 Fc coûte actuellement 59.000 FC. Le riz Lion, au marché Zigida se vend désormais à 59.000 Fc moins qu’il y a une semaine. « Un bidon d’huile Regina qui se négociait à 32.000, revient à 28.000 Fc », a-t-il affirmé. Le paquet de cube magique qui se vendait à 10.000 se vend dans sa boutique à 8.500 Fc. Il en est de même des autres produits dont le carton de tomate Lion qui se négociait à 50.000 revient à 43.000 francs congolais. Le sac de ciment gris qui se vendait à 30.000 Franc congolais il y a quelques jours, se négocie actuellement à 26.000 ou 27.000 Fc.
Une autre dame, du même marché, a affirmé que le sac de sucre se vendait à 150.000 Fc revient à ces jours à 135.200 Fc. Le sac de sel, lui, se négocie à 19.500 contre 25.000 fc auparavant. « Que les autorités continuent sur cette lancée pour le bénéfice de nos familles », a-t-fait souligné.
Signalons qu’aujourd’hui, sur le marché de change parallèle, le dollar américain s’échange à 2.550 FC voir 2.500 FC dans les communes périphériques du centre-ville de Kinshasa et 2.600 FC dans le centre-ville, les billets de francs congolais étant devenus rares sur le marché de change.
L’intervention de la Banque Centrale du Congo (BCC) sur le marché des changes a permis d’éponger une grande quantité de la masse monétaire en circulation avec comme résultat : l’appréciation du Franc congolais par rapport au dollar.
Ce raffermissement de la monnaie nationale est expliqué par deux facteurs principaux : une sortie nette de devises plus importantes que les entrées. Ce qui a entraîné un accroissement de l’offre de dollars sur le marché de change, et une ponction significative de la liquidité intérieure, qui se traduit par une réduction de la demande locale en dollar américain, a souligné un économiste.
Serge Makoro